Depuis le mois d’août dernier, Qatar Airways rebâtit progressivement son réseau qui était tombé à un nombre minimal de 30 destinations au plus fort de la crise créée par la pandémie. A fin août dernier, le réseau était repassé à 85 destinations desservies par 550 vols hebdomadaires. A mi-octobre, Sofia devenait la 100e destination du réseau de la compagnie aérienne avec un nombre de vols hebdomadaires dépassant les 700.
Cette reconstruction s’accompagne de la reprise des réceptions d’avions long-courriers. Le 22 octobre dernier, Qatar Airways a donc pris livraison de trois Airbus A350-1000 le même jour, les appareils décollant de Toulouse en trois séquences différentes pour rejoindre Doha. Cela faisait huit mois que Qatar Airways n’avait pas réceptionné un seul long-courrier. Compagnie de lancement de l’A350-1000, Qatar Airways en compte désormais 18 en flotte sur les 42 exemplaires commandés fermes. L’aménagement choisi est une configuration bi-classe pour un total de 327 passagers dont 46 pour la QSuite, une innovation introduite par Qatar Airways. Les A350-900 prennent 283 passagers.
La compagnie aérienne a clairement fait de l’A350-1000 le remplaçant de ses A380 qui consomment plus en carburant et émettent donc plus CO2. En comparant l’A380 à l’A350 sur les lignes de Doha à Londres, Guangzhou, Francfort, Paris, Melbourne, Sydney et New York. Qatar Airways a constaté que, sur un vol aller simple typique, l’A350 permettait d’économiser au moins 16 tonnes de dioxyde de carbone par heure-bloc par rapport à l’A380. L’analyse a révélé que l’A380 émettait plus de 80 % de CO2 de plus par bloc-heure que l’A350 sur chacune de ces liaisons. Dans les cas de Melbourne et New York, l’A380 a émis 95 % de CO2 de plus par bloc horaire, tandis que l’A350 a permis d’économiser environ 20 tonnes de CO2 par bloc horaire. Jusqu’à ce que la demande des passagers retrouve des niveaux appropriés, Qatar Airways continuera donc à maintenir ses A380 au sol et à exploiter des appareils “commercialement et écologiquement responsables”.